Les petites gens
À Victor Hugo I
Dans les plis sinueux des vieilles capitales, Où y a des gens heureux et d'autres qui brassent de l'or
Je guette des gens qui rêvent à mes humeurs fatales Des êtres singuliers, des gens qui en bavent et des braves gens.
Ces monstres disloqués furent jadis des gens de la haute et des Jean d'Ormesson ! Monstres brisés, bossus : des Jean Valjean qui mangent leur peine ! ce sont encor des gens différents qui nous ressemblent sous de froids tissus
Ils rampent, flagellés par les bises des Teddy Riner Frémissant au fracas des Carla Bruni Et serrant sur leur flanc, ainsi que des junkies Un petit sac brodé de fleurs des gens de l’Est ; Ils trottent, tout pareils à des gens qui s'ennuient
Se traînent, comme des gens du Sud Ou dansent, sans vouloir danser, vies rudes des vraies gens qui font de la peine ! Tout cassés, oui,
Qu'ils sont, ils ont, ceux qui touchent le fond, des yeux Luisants comme des divergents, des gens qui espèrent, Ils ont les yeux des gens heureux. Qui s'étonne et qui rit des gens différents qui nous ressemblent ?
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