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  • Photo du rédacteurmenuclassique

Lamart'île flottante et sa crème anglaise Palpal

Dernière mise à jour : 24 déc. 2020

Le Lac



Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? Ô lac ! Rappelle-toi de notre première rencontre

On était jeunes, on était beaux, près des flots chéris Maintenant la vie est devenue presque entièrement sombre je viens seul m'asseoir Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. J’avais jamais vu de nuit aussi calme nous voguions en silence ; Je la regarde enchaîner les cigarettes sur l'onde et sous les cieux, Ses larmes coulent en silence on entend toujours les cigales, Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots : « Ô temps ! Autour c’est le chaos regarde-nous le destin n’a pas honte Les dieux ont pas honte Laissez-nous savourer tant qu’il nous reste une seconde de souvenir dans le crâne [Les] plus beaux de nos jours ! « Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. « Mais le temps m'échappe et fuit ; Ce jour-là, ne m'ramène pas J'ai trouvé ma place Je dis à cette nuit : Ne me ramène pas ; et l'aurore Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! Oublions les langages communs Hâtons-nous, jouissons ! En nous, j'ai tellement confiance, Me dis pas à quoi tu penses : le temps.

Regarde-moi jusqu'à demain » Le temps passe, le désir passe : ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'envolent loin de nous de la même vitesse Plus de larmes dans le corps, plus de larmes dans la machine. Eh quoi ! Toujours à crier comme un connard mort saoul Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! Tu veux savoir comment je vis ? Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Sauf que maintenant j'ai plus 19 ans ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous si j'ai plus d'étoiles dans les yeux ? Parlez : C'est pour mieux voir venir le vide Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Que le temps épargne : j’fais beaucoup moins d’rêves J'suis beaucoup plus vieux belle nature, Au moins garde le sourire plus rien n’est grave !


[...]


Alphonse de Lomepal


Avec les textes de Alphonse de Lamartine – Le lac

& Lomepal – Évidemment, Plus de larmes, Trop beau, Regarde-moi, Toi et moi.

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